BP31

DNSEP, atelier Michel François, Beaux-Arts de Paris.

L’œuvre que je présente ici est une miniature du feu de signalisation parisien (le BP31) réalisé en résine, retourné et posé sur une ardoise qui repose sur un socle en béton.
Dans cette proposition, l’autorité du feu est renversée. Ce dernier est redimensionné et transformé en un contenant, en une fiole qui propose au spectateur un jeu de liquides à absorber tel un poison ou un élixir.

Reprenant les codes de la signalétique, le vert qui symbolise ce qui est autorisé recouvre le rouge qui ne l’est pas. La cohabitation est forcée entre deux identités antagonistes.

Cette petite fiole est traitée et mise en scène comme une relique. Une relique du 21ème siècle symbole d’une société pro sécuritaire.

Dans celle-ci chaque déplacement est codifié par des règles et par des lois qui rationalisent et agrègent les individus dans une foule.

Le Bp31 renversé tente de nous interroger, de remodeler nos espace de circulation et de projection.

La pyramide de béton tronquée convoque la force de l’ architecture des pyramides et l’épure du modernisme. Le feu repose sur une ardoise ténue et fragile qui vient comme une couverte par dessus le béton et offre un horizon en guise de séparation entre le monde de la pesanteur terrestre, corporel et un espace plus spirituel et rituel.